Depuis une bonne dizaine d'années, le mot-clé "transformation numérique" hante le secteur de la construction et de l'immobilier. Durant cette période, beaucoup de choses ont déjà changé, mais il reste encore beaucoup à faire. Afin de rendre les progrès et l'évolution du secteur plus tangibles, l'enquête Digital Real Estate examine chaque année depuis 2016 l'état actuel de la maturité numérique du monde de l'immobilier en Suisse et en Allemagne. L'année dernière, le débat autour de la transformation numérique dans le secteur suisse de la construction et de l'immobilier s'est élargi à l'intelligence artificielle. Mais la dernière édition de l'enquête Digital Real Estate montre que le secteur ne parvient pas encore à exploiter son potentiel de manière rentable. Le degré de maturité numérique stagne pour la première fois depuis quatre ans.

Depuis une bonne dizaine d'années le mot-clé "Transformation digitale" déambule dans l'économie de l'immobilier et de la construction. Dans ce laps de temps pas mal de choses ont changé mais il reste encore beaucoup à faire. Afin de rendre plus tangible le progrès et l'évolution dans la branche l'enquête Digital Real Estate analyse annuellement depuis 2016 le degré actuel de la maturité digitale dans le monde immobilier en Suisse et en Allemagne. Dans le courant de l'année passée la discussion concernant la transformation digitale dans l'économie de l'immobilier et de la construction en Suisse s'est élargie autour du thème de l'intelligence artificielle. Cependant la dernière édition de l'enquête Digital Real Estate montre que la branche n'a jusqu'à présent pas pu exploiter de façon rentable ce potentiel. Le degré de maturité digital stagne pour la première fois depuis quatre ans.

Da un decennio, nel mondo dell'economia edile e immobiliare imperversa lo slogan "Trasformazione digitale". Nel frattempo, alcune cose sono cambiate ma rimane ancora tanto da fare. Per avere uno spaccato dell'evoluzione e degli sviluppi nel settore dal 2016 il sondaggio Digital Real Estate rileva la situazione per verificare la maturità digitale del panorama immobiliare in Svizzera e Germania. L'anno scorso l'esame settoriale è stato ampliato tenendo anche in considerazione l'intelligenza artificiale. Tuttavia, dall'ultimo sondaggio Digital Real Estate risulta che non sia sfruttato appieno il potenziale e quindi, per la prima volta da anni, il grado di maturità è stagnante.

Dans l'enquête Digital Real Estate 2024, le Digital Real Estate Index a été calculé pour la sixième fois déjà. L'indice mesure dans quelle mesure les entreprises immobilières se préoccupent de la numérisation et dans quelle mesure elles ont déjà pris et mis en œuvre des mesures. Le calcul se base sur 25 indicateurs répartis en cinq clusters et 12 technologies. Sur une échelle de 1 à 10, la maturité actuelle de la numérisation est évaluée à 4,6, ce qui, pour la première fois depuis 2020, représente un recul de 0,1 point par rapport à l'année précédente sur l'ensemble du marché. L'indice suisse n'enregistre aucun changement par rapport à l'année précédente. Alors que les planificateurs et les entrepreneurs ont enregistré des progrès grâce au Building Information Modeling (BIM), l'indice des propriétaires et des investisseurs est resté inchangé. Il est frappant de constater que l'évaluation du degré de maturité numérique des exploitants et des prestataires de services de Facility Management a reculé par rapport à l'année précédente. 

Légère baisse des investissements dans la numérisation 

L'immobilisme numérique soulève des questions, notamment sous l'angle financier : Une majorité considérable d'environ deux tiers des entreprises interrogées investissent plus d'un pour cent de leur chiffre d'affaires dans l'innovation et la numérisation, une entreprise sur cinq investissant même plus de cinq pour cent dans ces domaines. Dans les grandes entreprises de plus de 250 collaborateurs, les investissements continuent toutefois de diminuer - comme l'année précédente. De même, les petites entreprises ne montrent pas une tendance plus forte à investir par rapport aux moyennes et grandes entreprises. Environ 39% des entreprises comptant jusqu'à 49 collaborateurs consacrent environ 1% ou moins de leur chiffre d'affaires à l'innovation et à la numérisation.

Les craintes exprimées dans la dernière étude, selon lesquelles le tournant des taux d'intérêt, les problèmes de la chaîne d'approvisionnement et un environnement de marché difficile pourraient freiner la transformation numérique, du moins en partie, semblent s'être vérifiées. En revanche, le thème de la durabilité et les directives réglementaires correspondantes s'avèrent être un grand moteur de la numérisation. Le responsable de l'étude , Joachim Baldegger, explique : "Cela se manifeste en particulier chez les propriétaires immobiliers et les investisseurs. Dans les études précédentes, ils étaient toujours légèrement à la traîne par rapport aux autres acteurs en ce qui concerne le degré de maturité numérique. Cette lacune a été comblée au cours des deux dernières années. Pour la première fois, ils ont rattrapé, voire parfois même dépassé les autres rôles en termes de maturité numérique". 

L'IA au sommet des attentes démesurées

L'analyse des technologies numériques pertinentes dans le secteur confirme l'essoufflement de la maturité numérique. Le seul changement notable concerne l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique, qui ont été rétrogradés l'année dernière dans le domaine des attentes démesurées lors du cycle Hype de Gartner. "Il semble que peu de personnes interrogées reconnaissent déjà des cas d'application concrets pour cette technologie", explique Baldegger. "Ainsi, seule une part légèrement plus élevée des personnes interrogées (32 %) confirme que cette technologie est soit en cours de développement, soit déjà utilisée. Par rapport à l'année précédente, cela correspond à une augmentation de seulement deux pour cent. Néanmoins, la part des entreprises qui prévoient d'utiliser l'IA a augmenté de quatre points de pourcentage pour atteindre 26 pour cent".

En revanche, le Building Information Modeling (BIM) continue de s'établir dans le secteur et gagne en importance dans presque tous les rôles. Deux cinquièmes des personnes interrogées utilisent le BIM et pour un cinquième, cette technologie et cette méthodologie sont en cours de développement. Il apparaît que plus le temps passe, plus le BIM devient un thème important pour la phase d'exploitation. L'importance du BIM comme base d'un modèle de données continu du bâtiment (Digital Twin) semble s'imposer lentement mais sûrement sur le marché.

Les bâtiments intelligents ont toujours le vent en poupe 

Le BIM ouvre également la voie à une utilisation accrue des technologies de construction intelligente et à la réalisation de bâtiments intelligents. Les bâtiments intelligents sont certes encore une rareté : seuls 10 % des personnes interrogées indiquent que leurs propres biens immobiliers sont déjà en mesure de relier les mondes numérique et analogique dans une plateforme de données centrale. Pourtant, les choses évoluent dans ce domaine : les données ne sont pratiquement plus lues et analysées manuellement. Seuls 16 % des personnes interrogées ne disposent d'aucun instrument de mesure numérique. La préservation des ressources joue ici le rôle le plus important. 91 % des personnes interrogées confirment son importance élevée à très élevée et près de 100 % déclarent mesurer les données de consommation de leurs bâtiments. Les immeubles commerciaux et spéciaux ont une longueur d'avance. Ils mesurent et évaluent les données dans une bien plus grande mesure que les autres catégories d'objets. Les autres avantages d'un bâtiment intelligent, comme l'amélioration de l'expérience utilisateur, du confort et du bien-être, restent pour l'instant secondaires pour les participants à l'enquête.

Chaque année, l'étude met en lumière de manière approfondie un thème central. Cette année, les Smart Buildings sont au centre de l'attention en raison de leur importance croissante. Les Smart Buildings rassemblent de nombreuses technologies numériques et peuvent donner une impulsion importante à la transformation du secteur. Dans l'étude Digital Real Estate 2022, les smart buildings se sont révélés être une tendance importante dans le secteur de la construction et de l'immobilier. Alors que d'autres tendances importantes telles que la cybersécurité et la décarbonisation ont tendance à faire bouger le secteur de l'extérieur par le biais de directives et de réglementations, les Smart Buildings sont un développement issu du secteur. Cela suffit à les rendre intéressants pour une analyse approfondie. La présente étude expose de manière transparente l'état actuel de la transformation numérique sur le marché de la construction et de l'immobilier et met en évidence ses répercussions sur le secteur de la construction et de l'immobilier.

Cette année, l'enquête Digital Real Estate se concentre sur les Smart Buildings. En 2021, le Hype Cycle de Gartner classait les Smart Buildings dans le "plateau de productivité". La phase d'expérimentation et de développement semblait ainsi terminée. En Suisse, nous n'en sommes pas encore là, comme le montre la présente étude de marché. L'intérêt pour cette thématique prend toutefois nettement de l'ampleur. Les premiers projets phares ont vu le jour et il faut s'attendre à ce que cette évolution se poursuive. Cela n'a rien d'étonnant, car la transformation numérique ne modifie pas seulement notre façon de travailler et de vivre, mais aussi la structure et la fonction des biens immobiliers. Depuis longtemps, un bâtiment n'est plus seulement un objet statique, mais un système dynamique, numériquement connecté, qui doit évoluer autant que possible en fonction des progrès technologiques. Les utilisateurs sont au centre de ce nouveau monde. En raison du mode de fonctionnement hybride désormais établi, les aspects sociaux prennent de plus en plus d'importance, indépendamment du type d'objet. Alors que jusqu'à récemment, seule l'efficacité de l'installation était au centre des préoccupations et que l'espace fixait les conditions-cadres, des aspects tels que l'augmentation de la productivité ou le confort des utilisateurs devraient à l'avenir être de plus en plus pris en compte. Les précurseurs du secteur montrent ainsi qu'ils ont reconnu la tendance sociétale qui se dessine en faveur d'un plus grand bien-être. L'infrastructure numérique sert ici d'outil permettant aux personnes de mieux atteindre leurs objectifs et d'accomplir leurs tâches plus efficacement. Même si les résultats actuels de l'enquête montrent que le bien-être et la santé jouent encore un rôle secondaire, nous partons du principe que cela changera dans un avenir proche.

Source :
Digital Real Estate
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A propos de l'étude

L'enquête Digital Real Estate enquête chaque année depuis 2016 sur l'état de la transformation numérique du secteur de la construction et de l'immobilier en Suisse et, depuis 2019, également en Allemagne. L'indice Digital Real Estate Index (DRE-i) est calculé sur la base de l'évaluation des spécialistes et des cadres les plus divers des organisations de la construction et de l'immobilier. Cet indice est un indicateur du degré de maturité numérique du secteur. La comparaison avec le DRE-i des années précédentes ainsi que les modifications des indicateurs sous-jacents permettent de tirer des conclusions sur l'évolution de la transformation numérique spécifique au secteur au cours de l'année écoulée. L'étude reprend douze technologies pertinentes pour le secteur de la construction et de l'immobilier et examine leur importance pour la branche. Le cycle de Hype de Gartner est utilisé comme modèle pour déterminer leur degré de maturité et les technologies sont situées sur ce cycle. Comme toutes les technologies n'ont pas le même potentiel pour les différents acteurs, il est en outre judicieux de les considérer en fonction des rôles.