L'économie alpestre marque notre paysage culturel et est étroitement liée à des écosystèmes de montagne sensibles, à la culture régionale et à un savoir transmis de génération en génération. Il n'est donc pas étonnant que la saison d'alpage ait été reconnue par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Mais l'exploitation saisonnière des Alpes entraîne de multiples défis - écologiques, économiques et sociaux. Afin d'attirer l'attention sur l'importance et les défis du pâturage et de l'économie alpestre, l'Assemblée générale des Nations unies a déclaré l'année 2026 Année internationale des paysages pastoraux. Le congrès sur la gestion du territoire, qui se tiendra en janvier 2026, sera également consacré à ce thème.
L'économie alpestre est soumise à une pression croissante. Le changement climatique se fait sentir, notamment dans les Alpes, avec des périodes de sécheresse, des intempéries plus fréquentes et des risques naturels croissants. Parallèlement, les charges économiques et le manque de personnel qualifié augmentent sensiblement. Les infrastructures constituent un thème central pour l'exploitation des alpages. Leur construction et leur entretien dans l'espace alpin sont coûteux. Des solutions fonctionnelles et économes en ressources sont d'autant plus nécessaires - idéalement avec une valeur ajoutée pour d'autres groupes d'utilisateurs. L'accès, l'approvisionnement en eau et en énergie constituent un défi, en particulier dans les alpages isolés. L'interaction entre l'exploitation en montagne et en plaine est également décisive. Ce n'est que lorsque les conditions structurelles sont harmonisées dans les deux domaines qu'une exploitation fonctionnant de manière globale peut réussir. Quelles sont les formes de coopération nécessaires à cet effet au sein des régions ou entre elles - et quel rôle jouent les formes d'organisation traditionnelles telles que les coopératives ou les corporations ? Des intensités d'exploitation très différentes d'une région à l'autre ont des conséquences écologiques : alors que l'on observe une tendance à la surexploitation dans les régions bien desservies, les surfaces moins rentables risquent de s'embroussailler ou d'être totalement abandonnées. Enfin, la question de la création de valeur se pose. L'avenir de l'économie alpestre dépend essentiellement de l'ancrage régional de ses produits tout au long de la chaîne - de la production à la commercialisation - et de leur valorisation suffisante par le marché. Ces questions centrales ne concernent pas seulement l'économie alpestre - nombre d'entre elles se posent également sous une forme similaire pour d'autres espaces périphériques.
La journée de la gestion du territoire aura lieu le 21 janvier 2026. Des informations sur l'inscription suivront.
